Initialement considérée par nous comme un pays
de transit entre le Pérou et le Chili, la Bolivie nous a vraiment surprise et
son paysage fait au final partie des plus belles choses que nous avons vue en
Amérique latine pour l’instant. Voire la plus belle !
Notre
voyage à travers la Bolivie nous a amené de Copacabana, sur les rives du lac
Titicaca et à la frontière avec le Pérou, jusqu’à au-delà de Uyuni et de son
Salar. Finalement, nous avons traversé la frontière avec le Chili dans les
montagnes du Sud-ouest à 4300 mètres d’altitude pour redescendre vers San Pedro
de Atacama.
Mythique par les récits Incas et son emplacement à
3600 mètres d’altitude, le lac Titicaca nous a réellement enchantés. La petite ville
de Copacabana, au bord du lac et qui a donnée naissance, du moins nominativement
parlant, à la Copacapana brésilienne était notre point de départ pour l’Isla
del Sol au milieu du lac, lieu de naissance du premier Inca et également du
soleil selon les mythes Inca! Le soleil y brille en effet sans pitié et lors de
notre traversée de l’île de nord en sud sur 10 kilomètres nous étions bien
heureux de porter nos couvre-chefs achetés tout récemment à Cusco, mais qui
n’ont tout de même pas empêchés mes oreilles d’être brûlées !
Non, ce n'est pas la Croatie, mais une plage du lac Titicaca
Une "mer" bleu azur et une vue jusqu'à l'horizon, à 3800 mètres d'altitude
Du
lac Titicaca nous sommes allés à La Paz, non seulement pour goûter les feuilles
de Coca, mais aussi pour se faire l’image de cette cité bâtie dans un canyon à
3800 mètres d’altitude ! C’est une métropole qui a de tout et dans
laquelle les agences de voyages vous font un lavage de cerveau pour faire
ladite « Death Raod » ! Il s’agit d’une descente de 63 kilomètres
en VTT sur une ancienne route commerciale très étroite le long de ravins. Elle
tient son nom des nombreux accidents qui s’y ont produits lors des croisements
de camions ou de voitures, et ou le terrain extérieur de la route n’a pas pu
tenir le poids de la charge et s’est érodé, y compris avec les véhicules! Reste
une piste de 3m de largeur praticable sans risque en VTT, et donc sans intérêt
pour nous J A part cela, le musée
de l’or était malheureusement fermé et donc nous nous sommes rabattus sur le musée
« de la Coca » dont la visite a le mérite de se clôturer par une
dégustation de feuilles de coca ! Sans les mâcher, il faut ajouter l’une
après l’autre les feuilles de Coca dans sa bouche afin de les y faire macérer
dans la poche de la joue pendant trois quart d’heures pour en libérer les
substances vraiment intéressantes ! Le goût est amer et peu plaisant, mais
la sensation d’anesthésie dans la joue en vaut le coup, au moins une fois dans
la vie !
La Paz, ville canyon!
On y trouve de tout sur le "marché des sorcières",
y compris les fétus de lama (au centre en haut)
Pour d’autres personnes en revanche, le Coca
fait partie du quotidien et leur permet non seulement de travailler plus dur et
plus longtemps sans avoir réellement faim, mais également d’endurer une vie
qu’on ne peut pas s’imaginer plus difficile ! C’est le cas des mineurs à
Potosi, qui plus est la ville la plus élevée au monde à 4200 mètres
d’altitude ! Notre visite de la mine d’argent a commencé par le marché des
mineurs, lieu d’achat de cadeaux pour les mineurs actifs qu’on croisera plus
tard dans la mine. Notre choix s’y est porté sur un sachet de feuilles de Coca,
une grande bouteille d’eau, et… une barre de dynamite ! Incroyablement,
cela s’achète ici comme un petit pain, inclus le déclencheur ! La
promenade spéléologique à travers la mine (spéléologique, car il fallait ramper
à plat ventre pour passer certains passages !!), nous a ensuite emmené à
travers des zones difficilement respirables et des passages très étroits et poussiéreux,
pour rencontrer des mineurs, certains qui avaient 17 ans d’âge, d’autres qui y
travaillaient déjà pendant 41 ans ! Soudainement, en pleine discussion
avec l’un des mineurs expérimentés, les murs se sont mis à trembler ! Apeuré
des petits cailloux tombants du plafond, notre groupe s’est immédiatement tourné
vers le mineur, mais ce dernier restait stoïque et nous a expliqué en toute
tranquillité qu’il ne s’agissait que de 13 coups de dynamite pour faire avancer
l’un des tunnels adjacents. Il n’y avait donc aucune crainte à avoir.. Bref, la
visite était intensive, mais les mineurs étaient contents de nos cadeaux, et au
moins les visites touristiques ont l’apport d’éclaircir un tout petit peu la
vie sous terre. Et sur terre aussi, car les agences éthiques reversent une
partie de leurs bénéfices aux associations des familles de mineurs !
Les passages sont étroits dans la mine de Potosi
Et la vie sous terre difficile sans feuilles de Coca
Après
cette expérience, il était temps pour nous d’aller vers les grands espaces du
Salar de Uyuni ! A Uyuni, nous avons réservé un tour en 4x4 qui allait
nous amener jusqu’à la frontière du Chili, et nous ne savions pas à ce moment
là quels paysages nous attendaient au-delà du Salar. Le Salar, lui-même déjà
sorti d’un autre monde, n’était que le début d’un trajet à travers les
hauts-plateaux décorés d’anciennes formations de coraux, de rochers érodés par
le vent et la pluie, de lagons colorés nourrissant des centaines de flamants
roses, de geysers et de déserts. C’était un paysage surnaturel qui coupera le
souffle à tout un chacun qui le visite !
Au cimetière des trains à coté de la ville d'Uyuni
L'île Inkahuasi en plein milieu du Salar d'Uyuni,
avec ses cactus centenaires
Le loup en peau de lama!
Accroche-toi Jeanneau!
L'un des nombreux lagons au dessus de 4300 mètres d'altitude!
Des flamants roses en plein milieu des Andes..
et une ornithologue à leurs traces! WOW!
L'érosion est à l'origine de l'"Arbol de piedra" haut de 5 mètres
Le lagon rouge et ses milliers de flamants roses,..
..en effet, la couleur est irrésistible!
Les geysers, à quasi 5000 mètres d'altitude,
juste après le lever du soleil
Et les sources chaudes (38°C) desquelles on a bien profités
après le lever du soleil avec les geysers!
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